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Here Comes the Sun

by Andrès Garcìa & The Ghost

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1.
La ville sous la neige Here comes the sun ! But it’s a freezing sun, A sun that makes you sad ! La neige tombait dans le royaume !
2.
Sincerity 05:24
Sincerity Here comes the sun But it's a freezing sun A sun that makes you sad Sincerity can be banal No-one ever gets it’s fill of truth I change nothing to the world Talking about changing That's why I have to rejoice When I talk, entertain, Love and get tired at night Peaceful in the morning Take on me and reject the burden of life and the glossy Surrender and resist Back and forth and as much as possible be
3.
Here comes the sun ! But it’s a freezing sun, A sun that makes you sad !
4.
Les yeux qui pleurent Les yeux qui pleurent ne sont-ils pas plus beaux que les yeux secs et sans larmes ? La joie où transparait encore le reflet d’une douleur éprouvée, n’est-elle pas plus joyeuse que toute autre joie ? Le bonheur encore pénétré du malheur passé n’est-il pas plus pur et plus beau, plus riche et plus sublime que celui qui n’a jamais été harcelé et mis à l’épreuve par l’adversité ? La colère qui verse des larmes n’est-elle pas plus belle, en vérité, que l’indifférence glaciale et mesurée ? Un orage n’est-il pas plus beau que la froide réflexion mûrement calculée ? La défaite n’est-elle pas préférable au sourire exsangue du triomphe? Le trouble n’est-t-il pas plus bénéfique que le sang froid et l’impassibilité ? Un échec dont je soupire ne vaut-il pas mieux qu’une victoire, dont je tire une jubilation grossière et laide ? La lueur qui ré-hausse un objet n’est-elle pas mille fois plus belle que cet objet lui même ? Et à tout bien prendre le ciel furieux, radieux, fulminant, n’est-il pas infiniment plus beau que la terre cette impertinente qui sans le ciel qui veut bien la soutenir dans les airs, se ratatinerait jusqu’à l’insignifiance, s’enfoncerait dans le néant et s’abîmerait dans une chimérique épouvante ? Le principe spirituel qui te met joyeusement en branle, n’est-il pas plus beau que toi même ? Les quelques bonnes intentions qui m’animent et m’inspirent ne sont-elles pas beaucoup plus belles que moi ?
5.
Le ciel est noir Tout rire s’est assombri, et au bord de la route les petits cailloux blancs ouvrent tout grand leur bouche. Des absences de vie se moquent de la vie, et les acharnements étouffent tout effort. Dans le pénitencier se trouve quelqu’un qui a dans l’escalier tranché la gorge de son amie, exultant de rage, s’étant battu contre lui-même en vain peut-être. Et moi, qu’est-ce que je fais alors, j’admire le coup du forcené? Dois-je trouver grandiose ce sort sublime de mort ? Béantes, portes et fenêtres bâillent comme des hyènes faméliques, toutes les petites âmes laissées pour compte désirent larmes et caresses, et les gosiers des gouffres, et vertus, et péchés, je me promène, lourd comme un ours, et je m’amène avec beaucoup de dignité, me régale de romans de gare, et jouis d’une terriblement bonne santé. Le ciel est noir tant il est bleu, comme une menace sur nous, de pourriture et de feu. « Fais un peu attention, vantard! » hurlent avec des voix de titans, comme seul l’océan furieux sait rugir et mugir, les tout petits cailloux blancs et muets sur la terre, où si souplement on marche, il y a quelque chose en nous tous qui aimerait éclater en clameurs, est-ce cette humanité anéantie, qui crie au secours ? Qu’y a-t-il en moi qui ose tant de lenteur et de calme ? Une jolie loque fume sa clope, sourit de voir ses jambes mollement allongées. Dormons-nous sur notre savoir comme sur des coussins de velours ? Arrêtée net, comme un cul de sac, surprise qu’un sort l’exige, la force qui montait se fane, les libertés sont-elles pour nous un cachot sombre et asphyxiant, fallait-il que sur tout épanouissement règne ce monstre hideux et grimaçant ? Est-tu bourré, pour oser malgré tout espérer ? Le ciel est noir tant il est bleu, comme une menace sur nous, de pourriture et de feu. bis
6.
Zu philosophisch Wie geisterhaft im Sinken
 und Steigen ist mein Leben,
 Stets seh’ ich mich mir winken,
 dem Winkenden entschweben. Ich seh’ mich als Gelächter, 
als tiefe Trauer wieder, 
als wilden Redeflechter;
 doch alles dies sinkt nieder. Und ist zu allen Zeiten
 wohl niemals recht gewesen. 
Ich bin vergessne Weiten
 zu wandern auserlesen.
7.
Il y a là Il y a là (Abri Maison) Il y a là, susceptible de s’emparer d’un être civilisé, la tentation de se relâcher, et j’aimerais avoir établi que cette petite rédaction, brève et mince il est vrai, mais qui vagabondera peut-être jusque dans les régions du savoir, je l’écris en costume du dimanche, s’il n’est pas plus conforme à la vérité de dire : sur mon trente et un. Hier, à propos, à une heure tardive, dans la rue, j’ai eu une conversation animée avec un individu qui, dans le feu de ce qu’il lui passait par la tête de me confier, parut vouloir me communiquer qu’un beau jour, au cours d’un entretien débordant de politesse avec une dame du monde, il avait laissé échapper, par-dessus l’épaule et avec une nonchalance sans pareille, au moyen d’un instrument admirablement ciselé nommé révolver, balle sur balle dans un rassemblement populaire rebelle. « Quel maître de la vie vous avez dû être, à ce moment-là ! » lui dis-je plein de ravissement, et j’observai qu’il approuvait mon émerveillement d’un signe de tête presque imperceptible, sur quoi nous nous séparâmes.

about

Toutes les musiques sont issues du projet scénique Peu à peu devient pourtant plus que songe créé à Genève en septembre 2017.

Inspiré au départ des microgrammes de Robert Walser, "Here Comes the Sun" cotoîe les transes des " Mardi Gras Indians " de La Nouvelle-Orléans, s'essaie au slam orchestral et déploie des chants incantatoires à cet astre de glace intriguant. On se berce ici de visions philosophiques paysagères et de banale sincérité. C'est un projet sensible qui cherche son équilibre entre musique pop et poésie.

credits

released June 3, 2018

Nicola Orioli - Clarinette basse et saxophone
Anthony Dietrich Buclin - Trombone
Samuel Schmidiger - Basse, guitare et voix
Alexis Trembley - Batterie
Priscilla Chevrot - Voix
Adrian Filip - Voix
Joël Hefti -Voix
Thomas Schunke - Voix

Textes de Robert Walser

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about

Andrès Garcìa & The Ghost Geneva, Switzerland

A polymorphic, genre-bending artist, whose music sprawls over club-oriented electronics, stage music for theatre and lushly arranged pop songs, Andrès Garcìa was born in Geneva, Switzerland, in 1971.

His work toured internationally with the Alias, L’Alakran and Teatro Malandro companies; he published a string of dancefloor-suited gems on some of the best English and German electronic labels
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